1941, Le début de la résistance armée

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Bordeaux, son port, ses usines d’aviations sont un enjeu stratégique. Dès août 1940 une antenne de la Gestapo s’y installe. Les SS Hagen et Dhose joueront avec la brigade vichyste dirigée par Poinsot un rôle majeur dans l’impulsion et le suivi des mesures répressives contre les communistes, gaullistes, juifs et francs-maçons.

Deux fusillades les 23 (1 fusillé) et 24 octobre (50 fusillés en application de la politique des otages, 24 octobre 1941) en seront la conséquence.

La note rédigée par Claude Meyroune, témoin de l’époque, en août 1990 (voir Témoignages) montre comment évolue et se développe en Gironde la résistance en cette année 1941, tant côté communiste avec la création de l’OS (Organisation Spéciale) puis du FNL (Front National pour la Libération et l’Indépendance de la France) et la que côté gaulliste avec notamment le groupe «Alliance de la Jeunesse».

L’été 41 la Résistance communiste engage nationalement la lutte armée avec les attentats de Paris, Nantes, Bordeaux et Rouen contre des officiers allemands.

 A Bordeaux le 21 octobre Pierre Rebière exécute le conseiller militaire Reimers.

Le décret signé le 15 septembre par la maréchal allemand Keitel ordonne «l’exécution de 50 à 100 communistes pour chaque soldat allemand assassiné».

48 otages sont fusillés à Châteaubriant, Nantes et Paris, 50 le seront à Souge, sur la base de listes alimentées par la police de Vichy et arrêtées par les allemands (communistes et quelques gaullistes). 35 sont des internés communistes du camp de Mérignac, 15 étaient détenus au Fort du Hâ et arrêtés pour actions de résistance ou pour avoir tenté de traverser la ligne de démarcation et/ou de rejoindre Londres.

A la libération les familles ont été invitées à reconnaître les corps enterrés dans une fosse, avant qu’il ne soit procédé à des nouvelles inhumations

Liste alphabétique des fusillés de 1941, par date d’exécution