Emile est né du premier mariage d’Alphonsine Clochard avec Émile Chesne. Son père décède à l’hôpital du Mans en 1917 « comme militaire ».
Célibataire, il devient employé comme chef de rayon aux Nouvelles Galeries au Mans. Il est congédié de son emploi entre 1936 et 1937 car il est secrétaire régional du Parti communiste français. Il devient courtier.
En avril 1936, il fonde dans la Sarthe l’hebdomadaire communiste : L’Unité Ouvrière et Paysanne devenue l’Aurore Sarthoise.
Mobilisé en septembre 1939 comme maréchal des logis d’artillerie, il est démobilisé en août 1940. Il quitte Le Mans pour se rendre à Rennes. Une attestation signale son engagement au FNL et ses participations à des distributions de tracts et inscriptions murales.
Par arrêté du 22 mars 1941, le préfet de la Sarthe ordonne son internement administratif en tant que militant communiste notoire. Arrêté à Angers à Pâques 1942 par la police française, interné dans cette ville pendant sept mois, il est transféré au camp de Châteaubriant puis à celui de Voves en Eure-et-Loir. Il s’en évade en janvier 1943, et est envoyé à Bordeaux par la direction nationale des FTP pour renforcer le groupe en reconstruction. Son expérience est mise au service de l’action concrète et immédiate.
En septembre/octobre 1943 il écrit à sa mère pour lui annoncer qu’il est détenu au Fort du Hâ.
Il a été arrêté porteur d’une somme de 61 620 francs et d’une liste de rendez-vous avec les responsables régionaux des FTP. On peut penser que cet argent distribué aux clandestins leur permettait de vivre et de se procurer les matériaux nécessaires aux actions.
Il est condamné à la peine de mort par le tribunal de la Feldkommandantur le 20 janvier 1944 pour activité de Franc-Tireur. Une note des Archives départementales de la Gironde précise que son corps a été retrouvé « dans le charnier de Souge ».

La photo est extraite de l’article sur Émile Chesne dans le Maitron des Fusillés