DELOR Yves

Delor

Né le 12 juillet 1911 à Plassac (Gironde)
Demeure 54 rue de l’Hôpital à Blaye (Gironde)
Arrêté le 23 juillet 1941
Fusillé le 24 octobre 1941 à 30 ans

Yves est un enfant du pays blayais.
Après ses études à l’École Normale, il est nommé instituteur à Blaye en 1933 et devient un militant actif du Parti communiste. Après la dissolution de celui-ci en 1939, il va être jugé indésirable par les tenants de l’ordre vichyste, notamment par un certain Paul Moreau, ancien responsable des Croix-de-Feu, qui le dénonce au Préfet pour activité communiste et pour l’aide apportée aux républicains espagnols (témoignage du capitaine des Douanes Latour, beau-père de Yves, rendu public en avril 1953, alors que le délateur se présentait aux élections dans une commune du blayais).
Yves est déplacé d’office à Saint-André-de-Cubzac.
Il considère la sanction injustifiée et refuse de rejoindre son nouveau poste. Il est révoqué par arrêté préfectoral du 2 janvier 1941, avec interdiction de résidence sur le territoire de l’arrondissement de Blaye. Il se fixe alors à Saint-Ciers-du-Taillon en Charente-Maritime et devient comptable.
Mais le commissaire spécial Poinsot n’a pas perdu sa trace. Yves est incarcéré par les autorités allemandes le 24 juillet à Saint-Martin-de-Ré avant d’être transféré à Mérignac, dans la baraque 7, celle des « Charentais ».
Son épouse, Jeanne, continuera le combat de son mari dans la Résistance.