STRAUSS Eugène

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Né le 15 septembre 1890 à Mülheim-am-Mosell (Allemagne)
Demeure 8 rue des Mobiles à Périgueux (Dordogne)
Arrêté le 4 avril 1944
Fusillé le 19 avril 1944 à 53 ans.

Se trouvant provisoirement à Saint-Michel-de-Double, le 4 avril 1944, Eugène Strauss, industriel, réfugié de Strasbourg, est arrêté avec tous les hommes de la commune.
Bien que son acte de naissance porte la mention « evangelische », c’est-à-dire protestant, il sera fusillé comme ses 6 camarades de la liste appelée « 7 israélites ». D’après le témoignage de son petit-neveu, Gérard Falk, Eugène Strauss travaillait, comme son neveu Arno Falk (chauffeur), au château d’Essendiéras et ils appartenaient au même réseau de Résistance. Arno Falk, arrêté le 22 mars fut ramené de Limoges pour être fusillé à Sainte-Marie-de-Chignac le 26 mars 1944.
En 1941, associé à Norbert Linz dans la société « Strauss et Linz », Eugène semble disposer d’une situation aisée. C’est probablement pour cette raison qu’en 1942 un rapport est établi et transmis au directeur de l’aryanisation économique de Limoges pour nomination d’un administrateur provisoire…
La veuve d’Eugène, qui le 14 septembre ne semble toujours pas au courant de son décès, signale que les Allemands ont emporté leur coffre contenant des sommes d’argent significatives et des bijoux. Elle indique: « Pendant l’interrogatoire de mon mari au Fort du Hâ le 16 avril, le coffre a été ouvert par la police française et le contenu compté devant témoins ». Aucune trace d’une éventuelle restitution ultérieure ; l’abjection ne faisait pas peur, semble-t-il à « la police française ».
Comme Martin Wittemberg, il a été provisoirement inhumé au cimetière israélite cours de l’Yser à Bordeaux le 31 octobre 1944.