VALLINA y GONZALES Lucien

Vallina Lucien

Né le 4 mars 1906 à Ziortza-Bolibar (Espagne)
Demeure rue des Bouthiers à Cognac (Charente)
Arrêté le 28 juillet 1942
Fusillé le 21 septembre 1942 à 36 ans

Lucien naît dans un petit village de la province basque de Biskaïa, d’un père charpentier.
Il a envie de voir du pays et arrive en France à l’âge de 15 ans. Il s’emploie dans plusieurs métiers pour enfin devenir chauffeur qualifié de poids lourds. Cela lui permet de fonder une famille.
Il épouse Marguerite Maurin (Margot). Bientôt trois enfants égaient le ménage. Mais Franco s’attaque à la République espagnole. Lucien, de nationalité espagnole, rejoint l’armée républicaine. Margot le suit, mais revient en France quelques temps après pour participer à l’organisation de l’aide aux réfugiés espagnols.
Après la chute de la République, Lucien rentre aussi en France et s’engage dans un autre combat : celui contre l’occupant nazi.
Il entre dès 1941 au FNL puis aux FTP, et participe à de nombreux sabotages, de multiples liaisons, distributions d’armes, missions. Il héberge aussi des clandestins.
Mais un ancien résistant (Ferdinand Vincent) « retourné » par le Service de Police Spéciale de Bordeaux dirigé par Poinsot, livre tout le réseau. Le 28 juillet à 5 heures du matin, la Gestapo investit le logement des Vallina et arrête : Lucien, sa femme Margot, leurs fils Jean (16 ans), et Serge (7 ans) ainsi que leur fille Lucienne (13 ans) qui en sera marquée à vie.
Margot est incarcérée à Bordeaux (caserne Boudet, puis au fort du Ha), avant d’être internée à Romainville et déportée à Auschwitz. Elle décède à Birkenau fin février 1943.
Lucien est emprisonné au Fort du Hâ où il subit de nombreux interrogatoires et sévices. Ancien combattant de l’Espagne républicaine, communiste et membre avéré d’un réseau de résistants, son sort est scellé. Deux mois plus tard, son fils Jean, un temps libéré après l’exécution de son père est de nouveau arrêté. Déporté au camp d’Oranienburg il est libéré à la fin des hostilités.