VILAIN Pierre

Vilain Pierre

Né le 11 septembre 1914, à La Rochelle (Charente-Inférieure)
Demeure 35, Place Amélie Raba-Léon à Bordeaux (Gironde)
Arrêté le 15 juillet 1941
Fusillé le 24 octobre 1941 à 27 ans

Fils de Robert, employé des postes, et de Marie Louise Fonteney, Pierre est contrôleur PTT.

Il appartient au groupe de jeunes gaullistes  » Alliance de la Jeunesse Française  »  dit aussi groupe Bergès-Auriac, reconnu FFC Armée Volontaire Service Renseignements (AV S/R) (voir En savoir plus La politique des otages 24 octobre 1941). Créé dès mi-1940 ce groupe a pu s’appuyer sur 20-25 jeunes, étudiants, lycéens, salariés, sportifs bordelais et sera décimé fin 1941 après avoir envoyé de précieuses informations à Londres. Le groupe avait été infiltré par une employée de la Préfecture. 7 d’entre eux seront fusillés comme otages (Louis GUICHARD, Jean MICHEL, Jean Robert BLANC, Jean GIRARD, Pierre GIRARD, Jean-Baptiste RAUFASTE et Pierre VILAIN) le 24 octobre 1941, 3 seront déportés (André BERGÈS, Marcelle GIRARD, Jean VILAIN).

Pierre est l’adjoint du chef de Réseau André Bergès. Celui ci lui donne comme missions, le relevé du nombre des troupes d’occupation et des dépôts de munitions, la récupération des plans de l’usine de la Souys (AIA), de la fabrique Berliet à Caudéran, des plans des DCA allemandes de Beutre, d’un plan de l’aéroport de Mérignac. À son initiative il recueille d’autres renseignements comme les plans des Chantiers de la Gironde, le nombre de moteurs d’avions contrôlés par l’AIA ou les armes en possession du groupe. Il procède également aux recrutements.

Le 17 octobre 1941 le procès du groupe commence devant le tribunal militaire allemand. L’acte d’accusation concernant l’action de Pierre confirme l’efficacité du groupe :« Transmet à Bergez tous les plans et documents qu’il obtient… se fait indiquer par Pierre Girard, le nombre de moteurs d’avions réparés… l’emplacement où les troupes d’occupation et les munitions sont concentrés… Il s’occupa également du recrutement de nouveaux membres ».

Le verdict du procès nous est inconnu mais Pierre est fusillé le 24/10/1941 avec ses 6 autres camarades du groupe.

Son jeune frère Jean, étudiant actif dans ce même groupe, sera condamné aux travaux forcés à perpétuité et finalement déporté.

Selon le livre mémorial de la déportation http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.40.#VILAIN), il semble êtres rentré après avoir connu les prisons de Karlsruhe, Rheinberg et Hammeln.