Jean Batac, fils de Edmond Alexandre Batac et de Jeanne Augusta Madeleine Giraud est instituteur. Il semble que, compromis pour ses activités résistantes en Gironde, il parte, probablement en 1943, en Dordogne.
Il est très estimé dans sa commune. Mais, à l’été 1944 il est arrêté puis détenu à la caserne Chanzy de Bergerac. C’est là que le petit Jackie Barjou l’a vu pour la dernière fois. La mère de Jean Batac avait fait le voyage de Libourne. Une mission est alors confiée à l’enfant par sa maman, collègue de Jean: « Nous irons demain à Bergerac pour tenter de voir Monsieur Batac. Si nous n’arrivons pas à l’approcher et à lui parler, nous demanderons aux gardiens allemands que tu puisses, toi au moins, aller l’embrasser. Et si cela est possible, quand tu l’embrasseras, tu lui diras à voix basse dans l’oreille gauche: « elle a vu Marquet», puis à l’oreille droite: « il s’en occupe ».
Mais arrivés à la prison, impossible d’approcher Jean : « Nous n’avons pu le voir que de loin, au fond d’un couloir, à une distance d’une vingtaine de mètres, entre deux gardiens armés. Il nous a souri, un peu tristement, m’a-t-il semblé,sans prononcer une parole, en nous faisant simplement un petit signe de la main ».
Intervention ou pas, sa route allait se terminer à Souge.