Gabriel, marié, un enfant, milite aux JC. Ébéniste chez « Dubasque » à Bordeaux, il y crée en 1937 une cellule du PCF.
En 1939, les militants de l’usine organisent la CGT clandestine. Gabriel reçoit les journaux des JC et du PC. Chargé, vers fin 40 de trouver un endroit sûr pour entreposer le papier et du matériel d’impression, il contacte Gadou au 14 quai des Salinières à Bordeaux, qui accepte et distribue les tracts dans son quartier et au marché des Capucins. Aurore Pica y portera les ramettes de papier à stocker ainsi que les tracts à répartir. Parédès viendra chercher des paquets pour les acheminer à leurs destinataires, et du papier qui servira à Gabriel pour imprimer les tracts.
En 1941, Gabriel et ses camarades, prévoient une contre-manifestation au meeting en plein air de Doriot à Bordeaux. Un orage fait tout échouer.
Un papier, trouvé sur un résistant arrêté, porte la mention: « Prendre un paquet chez Gadou». Le groupe dit « des menuisiers » est démantelé. Gadou, Sans, Parédès, Bon et Esparza sont arrêtés et seront déportés. Gabriel apparaît comme le responsable. En effet après avoir appartenu au FNL, il est chef d’un groupe FTP.
Il est arrêté. Une perquisition permet de découvrir, chez lui deux machines d’imprimerie. Il sera torturé lors d’une confrontation avec Gadou avant d’être fusillé. Il aura pu, auparavant, écrire une dernière lettre à sa femme, pleine d’amour pour les siens.