GAYRAL Armand

Gayral Armand

Né le 17 août 1905 à Saint-Marc, commune de Piquecos (Tarn-et-Garonne)
Demeure 89 cours d’Ornano à Mérignac (Gironde)
Arrêté le 22 novembre 1940
Fusillé le 24 octobre 1941 à 36 ans

Armand est conducteur de tramway aux TEOB. Adhérent de la CGTU, il rejoint le PCF en 1932. Parmi les organisateurs de l’occupation de l’entreprise en 1936, il anime le journal syndical. Devenu membre du comité régional du PCF, il diffuse la Gironde populaire et y publie des articles.
Mobilisé en août 1939, il est cantonné à Saint-André-de-Cubzac (il est veuf avec trois enfants). Il est dénoncé pour « propos défaitistes » et la Compagnie des TEOB en profite pour le révoquer. Ses enfants seront dispersés.
Il est arrêté le 22 novembre 1940. Face au commissaire Poinsot, il ironise, n’ayant pas, dit-il, « à se désolidariser du Parti communiste puisqu’il n’existe pas » ! Poinsot n’apprécie pas, notifiant « le cynisme de son attitude et l’impertinence de ses réponses » et le traitant (hommage du vice à la vertu) de « véritable brute sans grande intelligence mais, paraissant être un homme d’action, il représenterait sans doute possible un danger public en période de trouble ».
Visiblement, Armand inspire de la crainte à un appareil répressif multipliant les avertissements dans de longs rapports d’où il ressort que « Gayral envisage l’instauration de la dictature prolétarienne par le recours à la force… En résumé, de tous les individus internés, Gayral apparaît comme le plus dangereux ».

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À Mérignac la plaque de rue en hommage à Armand Gayral