Grutier au Port autonome, Lucien Granet contribue à organiser la CGTU sur le port de Bordeaux. Attentif à l’éducation de ses deux enfants, il devient secrétaire du comité des parents d’élèves.
En 1934, il adhère au PCF. Il sera secrétaire de la section de Cenon. Il soutient l’instituteur Camille Maumey traduit à la suite des événements de février 1934 devant le tribunal correctionnel.
Arrêté, Lucien, comme tous les interrogés, concède le minimum, minore son action antérieure, assure qu’il n’a plus d’activité. Le commissaire Poinsot ne s’y trompe pas : « Il a été dans le secteur de Cenon un militant de premier plan, jouissant de la confiance du comité régional en raison du dynamisme qu’il prodiguait…. Intelligent, volontaire, ayant la parole facile ».
Le préfet, pour la Feldkommandantur, en rajoute : « … Il est complètement acquis à la cause de ce Parti et il ne manquera pas une occasion de se livrer à une propagande révolutionnaire dans tous les milieux où il pourra se trouver…. Adroit, beau parleur, il constitue un danger pour l’ordre public ». Le préfet sera entendu.
Sa fille se marie le 11 octobre 1941, Lucien demande au moins la permission de l’accompagner : permission refusée.