Le camp militaire

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Son histoire

Souge, d’après le dictionnaire gascon, signifie « suie ». Le lieu-dit a peut-être abrité une activité forestière de charbonnier souvent pratiquée en forêt landaise.

Depuis 1845, c’est un camp militaire. D’abord champ de manœuvres, il devient champ de tir en 1898. À la fin du XIXe siècle, l’Infanterie s’y installe et a également pour mission de protéger la proche poudrerie de Saint-Médard-en-Jalles.

À cheval sur les communes de Martignas sur Jalle (entrée principale aujourd’hui), Saint-Jean-d’Illac et Saint-Médard en Jalles en Gironde, il s’étend sur 2800 hectares de forêt.

Après la défaite de 1940 les Allemands l’occupent.

De 1940 à 1944, en deux lieux différents sont installées des « enceintes » de fusillades. Les condamnés et/ou otages sont alignés devant des tas de bois appelés « bûchers », devant lesquels sont placés les poteaux d’exécution.

Certains des fusillés ont été enfouis dans des charniers et exhumés à la fin des hostilités (les familles devaient aller reconnaître les corps, les habits, de leur conjoint, père ou proche), d’autres ont été enterrés dans le cimetière de la commune de Martignas ou des communes environnantes.

Par convention avec l’armée, l’Association du Souvenir des Fusillés de Souge organise cérémonies commémoratives et visites du site. Elle a érigé, grâce à une souscription et à des subventions publiques, un Mémorial d’honneur aux fusillés sur les deux enceintes identifiées, ainsi qu’une stèle dédiée aux épouses, compagnes et mères de fusillés, elles-mêmes mortes en déportation.

Aujourd’hui, le camp abrite le 13ème Régiment des Dragons Parachutistes, composé de huit cents hommes. Il sert aussi de champ d’entraînement au tir pour toutes les forces armées, de zone d’essais en vols de drones civils, et c’est un sanctuaire écologique où vivent le vison d’Europe et la tortue cistude.

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