Son père est concierge et lui-même apprenti « pareur » aux Établissements Salman à Armentières. Ernest est adhérent à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne.
Dès juillet 1940 avec quelques camarades dont Roger Barbry et Paul Desreumaux il pense d’abord à récupérer des armes et munitions abandonnées après les combats dans la région de Steenwerck.
Cet engagement ne leur suffisant pas, le groupe quitte la région dans le but de rejoindre l’Angleterre via l’Espagne. Après 650 km à bicyclette ils atteignent Montmorillon et tentent de s’engager au bureau de recrutement. Seuls deux d’entre eux sont recrutés pour servir dans l’armée, les cinq autres le sont par un officier de renseignement basé à Périgueux.
Il fait équipe avec Paul Desreumaux, et le « duo », au cours de multiples missions, collecte des renseignements sur la logistique des armées d’occupation dans le Sud-Ouest. Cela les conduit à franchir plus de cent fois la ligne de démarcation.
Dénoncés dans la région d’Angoulême par un passeur, ils sont internés au Fort du Hâ où ils retrouvent leur autre camarade du Nord : Roger Barbry.
Jugé avec ce dernier le 1er avril 1942 Ernest est condamné à mort pour espionnage par le tribunal de guerre allemand. Son recours en grâce refusé.

Avant d’être fusillé, il écrira une dernière lettre (« En savoir plus », « lettre de fusillés », « dernières lettres« )