Né le 19 mai 1907 à Vrigne-Aux-Bois (Ardennes)
Demeure 29 rue Saint-James à Bordeaux (Gironde)
Arrêté le 25 juillet 1942
Fusillé le 21 septembre 1942 à 35 ans
Après avoir suivi l’École des Beaux-Arts à Bordeaux, René, peintre en lettres, travaille dans différentes villes du Sud-Ouest puis à la compagnie des chemins de fer où il rencontre René Duhourquet.
Il adhère au Parti communiste et au Secours Rouge dont il devient le trésorier. Pendant la guerre, il est mobilisé dans les spahis. Revenu à la vie civile, il entre comme peintre à la SNCASO-Mérignac, où il milite au syndicat et au PCF clandestin. Il contribue à la mobilisation du personnel pour l’obtention de primes, une meilleure alimentation à la cantine et participe à l’organisation des premiers groupes FTP.
Repéré par la police, « vieux communiste, dans l’illégalité depuis 1941, membre de la cellule d’entreprise illégale de la SNCASO », il est arrêté et interné à la caserne Boudet, au motif : « Collecte pour secourir les prisonniers politiques ».
Sa dernière lettre est pour son épouse, sa fille Christiane et toute sa famille : « Dans une heure et demie je vais mourir… Pardonnez-moi, mais je n’ai rien fait de mal. Suzette fait de ton mieux pour notre enfant chérie… et toi ma petite fille chérie, travaille bien, ton papa sera heureux dans un autre monde peut-être… Dans cette dernière lettre je vous mets mes derniers baisers ».
René ne savait pas que son fils Jean-René naîtrait six mois après son exécution.
Avant d’être fusillé, il écrira une dernière lettre (« En savoir plus », « lettre de fusillés », « dernières lettres« )