MONTANARI Giuseppe

MONTANARI Giuseppe

Montanari Giuseppe

Né le 16 octobre 1895 à Gattéo province de Torli (Italie)
Demeure route de Bussac Saint-Yzan-de-Soudiac (Gironde)
Arrêté le 4 novembre 1943
Fusillé le 26 janvier 1944 à 48 ans

Guiseppe est d’origine italienne. Fils de Giovacchino, cultivateur, et de Maria Poletti. Il se marie avec Aurélia Guglielma Spinelli. Ils auront 2 enfants. Il est maçon.
C’est un militant actif des organisations antifascistes en Italie et, peu avant la guerre, il doit se réfugier en France dans la province industrielle de Denain (Nord). En 1937 il présente une demande de naturalisation restée sans suite. Il suit l’exode de 1940, s’installe à Jonzac, et travaille à l’usine Hispano-Suiza de Saintes. Échappant aux arrestations de juillet/août 1942, il doit à nouveau partir et s’installe à Saint-Yzan-de-Soudiac. Il est alors ouvrier à l’usine Walter du Vigean, et y rencontre des compatriotes.
Il fait partie des FTP et rejoint, dès sa création, le groupe Bourgois, section des Italiens. Il est rodé à l’action clandestine, de même que ses compatriotes Carione et Saielli. À la sortie de l’usine ils voient tous les jours des convois routiers allemands se dirigeant vers le Médoc. Avec leurs camarades du groupe ils prennent le parti de préparer une action de sabotage. Le 15 juillet 1943 ils sont responsables de l’incendie du cantonnement allemand abritant la DCA du Vigean. Le 24 août 1943 ils tirent plusieurs coups de feu contre Luigi Mami officier de la « Gestapo » Italienne.
Sous une planche, la police découvre dans le grenier de son habitation à Saint-Mariens, des armes et munitions remises par Luigi Di Filippo. Il s’agit d’une mitraillette et de chargeurs avec 62 cartouches et d’un pistolet marque Mélior avec 9 cartouches. Ces armes étaient semble-t-il destinées à Carione pour assurer la protection d’un groupe qui devait accomplir un acte de sabotage sur la voie ferrée Bordeaux-Saintes.
Il est arrêté le jeudi 4 novembre 1943 au Vigean sur son lieu de travail. Incarcéré au Fort du Hâ, quartier allemand, il subit le même sort que ses camarades.

Avant d’être fusillé, il écrira une dernière lettre (« En savoir plus », « lettre de fusillés », « dernières lettres« )