Le père de Jean, cultivateur puis ouvrier, a été blessé lors de la bataille de la Marne en 14/18. Jean, ou plutôt « Jeannot », entre à l’école des mécaniciens d’aviation de Rochefort en 1935 ; il en sortira sous-officier.
En juin 1940, après l’armistice, il sert en Syrie comme sergent-chef. Rapatrié en France en août 1941, aussitôt démobilisé, il retrouve sa ville natale.
Il entre à l’usine Latécoère-Aviation d’Anglet en octobre et rencontre à Tarnos, André Bouillar. Dès lors, ils vont constituer avec d’autres (dont le père de Jean), un réseau de résistance spécialisé dans le passage en Espagne de résistants traqués ou de réfractaires aux réquisitions dans la région de Biscarosse, et mèneront diverses opérations de renseignement, de transports d’armes, de sabotages, ainsi que des attentats comme celui du bureau d’embauche allemand et du centre d’information de Bayonne. Ils sont rattachés au réseau Denis-Buckmaster, mais agissent avec d’autres mouvements. Ainsi André Bouillar et Jean, partent à Bordeaux au printemps 1944, « prêtés » au Corps-Franc « Marc ».
Le 29juin 1944, Jean André Danglade, Georges Fabas et Jean Capdeville abattent Renaudin dont ils pensent qu’il a dénoncé leur réseau aux Allemands. Dans leur fuite, ils abattent un gardien de la paix qui les poursuivait. Une véritable chasse à l’homme est alors organisée par la police. Jean est blessé à la tête et à la jambe, il réussit à se cacher dans un immeuble de la rue du Commandant Charcot mais est finalement arrêté. Il est affreusement torturé, d’abord par la police française, ensuite par les Allemands. Lors de la perquisition de sa chambre ceux-ci ont découvert huit fusils-mitrailleurs, des grenades, et soixante-six kilos de plastic. Sa sœur et ses parents « montés » à Bordeaux n’ont pu le voir avant le jour fatal.