RAZEAU Jean

Razeau Jean

Né le 1er décembre 1909 à Lacanau-ville (Gironde)
Demeure 4l rue Avelane à Bordeaux (Gironde)
Arrêté le 9 décembre l94l
Fusillé le 21 septembre 1942 à 32 ans

Jean, marié, trois enfants, a travaillé chez Delort et Thibault, puis devient chaudronnier aux Chantiers Navals de la Gironde.
La fiche de police mentionne : « vieux communiste, a commandé pendant quatre ans le PC dans quatre départements, après l’interdiction a continué à travailler illégalement, même réduit à organiser des cellules, payait ses cotisations, distribuait des tracts et était en liaison personnelle avec le chef de la région Sud-0uest ».
Arrêté au travail pour « détention de tracts communistes », la police trouve un tract du PC intitulé « Pour le salut de la France », et dans son pardessus une brochure « Karl Marx, travail, salarié et capital ». Traduit devant la section spéciale de la cour d’appel, il est acquitté ; mais Poinsot le fait interner dans la baraque des otages : « Razeau est un individu réticent, replié sur lui-même, qui nie jusqu’à l’évidence, considéré comme acquis à l’idéologie marxiste. D’ailleurs son attitude ne laisse aucun doute quand à ses sentiments politiques, j’ajoute qu’une mesure de sécurité a dû être prise à son encontre. Razeau qui avait été laissé dans l’enceinte libre du camp a été isolé dans la baraque n° 6 (individu dangereux) ». Giret avait en effet précisé que les frères Razeau, politiquement, « sont des costauds ».

Avant d’être fusillé, il écrira une dernière lettre (« En savoir plus », « lettre de fusillés », « dernières lettres« )