Marcel Gagnou est cultivateur dans la ferme « les Junies » où il est venu s’installer après son mariage. Le couple y vit avec les Camberou, parents de Madeleine,son épouse.
En 1942, Pierre Pinson autre prigontin, crée un groupe, qui sera rattaché à l’AS : le groupe Loiseau. Il fait rapidement appel à Marcel Gagnou qui devient membre du réseau.
Réception de parachutages (c’est à Prigonrieux qu’a lieu le premier, le 12 août 1943), destruction de matériel allemand, de ponts, de voies ferrées constituent les moyens de lutte contre l’envahisseur.
Le chef de section Marcel Gagnou, tout en restant « légal », y donne sa mesure.
Mais si la commune connaît une Résistance très active, elle sécrète aussi des délateurs. Jackie Barjou, alors enfant, habitait tout à côté, la « maison d’école », (où sa mère, résistante elle aussi, était institutrice), et nous rapporte ce que lui a raconté Madeleine Gagnou plus tard : « Un matin, une voiture avec quatre Allemands à son bord, s’arrête à la ferme ». C’était le 3 juillet. Dans une déposition ultérieure, Madeleine Gagnou indique que ces hommes appartiennent à la garnison de Bergerac et connaissent bien des choses. Ils savent que des maquis ont été cachés là et que des armes leur ont été livrées. Ne constatant la présence que de deux cochons, ils demandent à Madame Gagnou à quel moment elle a livré le troisième au maquis… Ces indications détaillées montrent qu’ils sont venus munis de renseignements très précis et fruits d’une observation de proximité. Marcel est absent ; ils vont à sa rencontre et l’arrêtent. Il sera transféré à la caserne Chanzy à Bergerac puis le 25 juillet au Fort du Hâ à Bordeaux, étape vers Souge.