11 janvier 1944 : Honneur et Patrie

Ce groupe s’est constitué en 1942 à partir de la rencontre de quatre hommes, déjà engagés dans la résistance à l’occupation allemande : Léopold Robinet, directeur d’un cabinet de contentieux à La Rochelle, à l’initiative du mouvement,   Edmond Grasset, agent de liaison du mouvement Libération Nord, le commandant Eugène Lisiack, officier en retraite, responsable départemental du réseau de renseignement Centurie et Raymond Bouchet, instituteur révoqué par Vichy.
A l’été 1943, le groupe, qui compte 110 membres, issus de toutes classes sociales, tendances politiques et confessions, et dont beaucoup sont rattachés à l’Organisation Civile et Militaire (OCM) ou à Libération Nord, structure la résistance départementale (liaisons avec Londres et avec un réseau de renseignements, réception de parachutages, caches d’armes, officine de faux papiers, petit maquis…).
Mais à partir de septembre 1943, une série d’arrestations anéantit son état- major et son encadrement : 77 personnes sont arrêtées, internées, souvent torturées, à La Rochelle et Rochefort puis transférées au fort du Hâ à Bordeaux pour un simulacre de jugement devant le tribunal spécial allemand de La Rochelle déplacé pour l’occasion. 21 membres du groupe sont condamnés à mort et exécutés le 11 janvier (et 1er février) 1944 à Souge. Ils quittent le Fort du Hâ en chantant la Marseillaise. 38 sont condamnés à la déportation, 12 seulement survivront.

Au total, 27 fusillés ou abattus, 33 morts en déportation.