Décapitée et toujours fortement réprimée la Résistance se redresse grâce aux quelques appuis locaux restants et à l’arrivée de responsables venant d’autres régions aussi bien pour les FTP que pour les MUR. Le mouvement Honneur et Patrie se développe jusqu’à atteindre 110 résistants.
Avec la politique des otages il s’agissait de faire peur….c’est le contraire qui se produit, aussi les allemands l’abandonnent.
D’autant que les besoins de main d’oeuvre sont pressants en Allemagne. Le STO (Service du Travail Obligatoire) est censé y répondre mais il a aussi pour effet de grossir les rangs de la Résistance. La déportation au départ de Bordeaux, des résistants (1 100 durant le conflit) et des juifs (1 660) s’intensifie.
Mais l’année 1943 est aussi celle de l’espoir. Différents évènements nationaux
(réunification de la CGT, mise en place du Conseil National de la Résistance (CNR, 27 mai) sous l’impulsion de Jean Moulin, unification des mouvements de la Résistance) créent une dynamique nouvelle et s’inscrivent dans une perspective non plus seulement d’opposition, mais aussi de reconstruction du pays libéré.
D’autant que le contexte mondial crédibilise cet espoir. La ville de Stalingrad est assiégée depuis septembre 1942, mais le 2 février 1943, l’armée soviétique boute hors les murs l’envahisseur en lui infligeant de lourdes pertes.
L’intervention des États-Unis en Afrique du Nord assoit une base d’action pour les alliés qui interviennent avec succès en Italie et en Corse en appui du soulèvement local.
Les forces données par cet espoir seront déterminantes en 1944.
Deux fusillés lors de deux fusillades en 1943.
Pour l’un les raisons de sa présence en Gironde sont peu claires, l’autre est sanctionné pour avoir agressé un soldat allemand.