Paul Rooy, comme ses parents Pierre Rooy et Marie Geneste, est cultivateur à Prigonrieux. Ancien prisonnier de guerre, il est rapatrié sanitaire. De retour à la vie civile, il intègre la Résistance en rejoignant le groupe Loiseau dès mars 1943.
On connaît les activités du groupe de résistance : sabotages de ponts et de voies ferrées, etc. Le groupe s’emploie à limiter au maximum la mobilité des troupes d’occupation.
Son frère Clément, maire de Gardonne, sera dénoncé comme résistant, sa maison pillée et incendiée.
Le 27 juin 1944, Jackie Barjou, un enfant du village, alors qu’il part rencontrer des copains de son âge, voit soudain « quittant le chemin qui vient de chez Rooy une voiture dans laquelle se trouvaient 5 personnes. À l’arrière, entre deux Allemands en uniforme, se tenait Paul Rooy… À l’avant, à côté du conducteur, allemand lui aussi, avait pris place un civil, que je connaissais également: c’était un certain Normand… dont beaucoup supposaient qu’il était un collaborateur zélé… Les mois qui ont suivi ont effectivement démontré que N… était un collaborateur notoire ».
Paul est détenu à la caserne Chanzy à Bergerac dont le maire intervient pour qu’il soit relâché. Mais c’est compter sans la lettre anonyme qui va arriver l’accusant « d’avoir distribué des armes, d’être le frère du maire de Gardonne qui a gagné le maquis, d’avoir fait faire de l’espionnage pour le maquis à un gamin de 12 ans réfugié chez lui ».
Comme ses camarades, Paul Rooy sera transféré au Fort du Hâ avant le départ pour Souge.