MIGEOT René

Migeot Rene

Né le 6 octobre 1918 à Paris (Seine)
Demeure au Grand-Louis à Bordeaux (Gironde)
Arrêté le 18 septembre 1943
Fusillé le 26 janvier 1944 à 25 ans

René Migeot est né dans le Xème arrondissement de Paris, de Charles Edmond Migeot et de Marie Rose Porte. Il exerce la profession de chaudronnier aux Chemins de Fer Français.
Il adhère aux Jeunesses communistes et au Parti communiste à l’âge de 14 ans. Il y milite activement et exerce de nombreuses responsabilités.
Après le démantèlement des structures FTPF de la région bordelaise, dans le courant de l’année 1942, René  Migeot, commandant des FTP en Champagne/Bourgogne, recherché dans cette région (sur son activité dans ce territoire cliquer sur le lien : https://memoires52.blogspot.com/2022/11/rene-migeot-traque-de-langres-bordeaux.html), est envoyé à Bordeaux en qualité d’inter-régional militaire (commissaire aux opérations) pour la Gironde, les Landes, les Basses-Pyrénées, la Charente-Maritime, et la partie de la Charente zone nord.
Il organise les opérations importantes dans toute cette zone : déraillements sur la ligne de ceinture de Bruges, déraillement d’un train de matériel allemand près d’Angoulême, sabotage à la bombe de deux navires dans le port de Bordeaux, câbles souterrains sectionnés près de Bayonne.
René Migeot et Charles Bochard abattent André Langeron (transfuge du PCF) membre du bureau fédéral du PPF le 26 août 1943.
Lors de son arrestation à Libourne, le 18 septembre 1943, il est en possession d’un pistolet chargé et de munitions. La perquisition à son domicile permet la découverte de nombreuses autres armes et munitions.
Du Fort du Hâ, où il est interné, il écrit à son oncle et sa tante de Haute-Marne, le 30 septembre « je m’attends à être condamné à mort, avec le gros (Georges Bourdy). Les boches sont déchaînés. Je vous ai déjà dit que j’attendais avec calme… Je ne regrette rien et si c’est dur pour moi de mourir à vingt-cinq ans, je me raisonne et m’apprête à faire bonne contenance devant la mitrailleuse boche…… »
Il est condamné à mort le 20 janvier 1944, par le tribunal allemand.
Son père est mort en déportation à Auschwitz fin septembre 1942, son frère René a été fusillé par les Allemands, son autre frère, Alfred, maquisard, a été déporté en Tchécoslovaquie et est porté disparu. Sa mère a aussi été internée et malmenée pendant la guerre. Sa compagne Alice Cuvillers a, elle, été déportée à Ravensbrück.