Zézé est peintre en bâtiment. Les discussions vont bon train sur les chantiers dans ces années 1933- 1936: le fascisme en Italie, l’ascension d’Hitler et du nazisme en Allemagne… À Bordeaux, les groupes fascistes, et leurs 3 800 adhérents, s’agitent: Jeunesses Patriotes, Camelots du Roi, Action Française,multiplient les manifestations.
Le Parti communiste déploie une grande activité pour « le pain, la paix, la liberté »,contre la guerre et le fascisme. Les grèves de 1936 vont marquer Zézé. Il adhère aux Jeunesses Communistes, groupe « Maxime Gorki », et vend le journal des JC tous les dimanches.
Le service militaire, suivi de sa mobilisation, l’éloigne près de trois ans du militantisme. Démobilisé le 1er octobre 1940, il entre dans l’action clandestine en distribuant avec maintes précautions, l’Avant-garde, maintenant interdite.
La police est aux aguets, mais elle perd sa trace ce 9 juin 1941, où il réussit à livrer un « colis » à deux résistants clandestins. La perquisition ce même jour chez sa mère, veuve,chez qui il habite,ne donne rien. Zézé est arrêté le lendemain ; une nouvelle perquisition à son domicile, n’est pas plus fructueuse. Il est interné à Mérignac.
Il laisse un orphelin de 3 ans, Roger, qui sera élevé par sa grand-mère.