Gabriel est chaudronnier à la SNCASO de Bègles où travaillent également son père et son frère René. Il est militant du syndicat CGT et du Parti communiste clandestin et l’arrestation des 148 communistes lors de la rafle du 22 novembre 1940, l’incite à la prudence.
Sollicité par la direction du PCF, Gabriel décide, bien que marié et père de 3 enfants, de passer dans la clandestinité dès le début de 1941. Replié dans les Landes il assure des missions d’organisation, de coordination et d’acheminement de tracts.
Début juillet un couple qui vient de passer la nuit chez les parents Castéra est arrêté en gare Saint-Jean porteur d’une valise contenant des tracts et des armes. Interrogés, les tortures qu’ils subissent, amènent à l’arrestation le 9 juillet d’Albert et Hélène Castéra. Gabriel, lui-même est arrêté le 10 juillet. Son frère aîné René, le sera à son tour le 14 juillet.
Les parents sont incarcérés au Fort du Hâ. Hélène est déportée à Auschwitz le 24 janvier 1943 où elle décède le 4 mars 1943 à l’âge de 55 ans. Albert est déporté à Mauthausen le 1er avril 1943 où il meurt le 12 février 1944 à 62 ans.
La rue des quatre Castéra à Bègles honore cette famille de résistants décimée par la barbarie nazie.