METTE Jean

Mette Jean

Né le 31 décembre 1906 à Talence (Gironde)
Demeure 197 avenue Pasteur à Pessac (Gironde)
Arrêté le 15 février 1941
Fusillé le 24 octobre 1941 à 34 ans

Jean est ajusteur mécanicien, une qualification recherchée dans l’aéronautique : en janvier 1938, il est affecté spécial par l’autorité militaire à la SNCASO. Mais en mars 1940, il est mobilisé aux armées car, dit la police, « il n’avait pas rompu avec la doctrine communiste ».
Démobilisé en août 1940, embauché à l’usine Peugeot à Mérignac, il ne tarde pas à reconstituer le syndicat et le Parti communiste, pour appeler à la résistance et au sabotage de la production.
L’action pour l’augmentation des salaires prend de l’ampleur, une grève est envisagée. La direction s’en inquiète. « L’origine de l’agitation parmi le personnel doit être recherchée dans l’action menée par les éléments communistes… préjudiciable à la bonne harmonie avec les autorités d’occupation ». Poinsot, le 13 février 1941, dresse une liste de cinq personnes : « Liebermann, Mette, Riccir, Prosper, Lacroix» avec « internement » pour les deux premiers » et « avertissements » pour les trois autres.
Le 15 février Jean est arrêté et interné à Mérignac. Il va demander sa libération, compte tenu de « l’inanité » des charges contre lui. En vain.
« Orateur et fomenteur de grèves… intelligent et réfléchi, (il) mène son action avec beaucoup d’adresse et de prudence » selon le Préfet. Jean est donc dangereux.