MICHEL Jean

Michel Jean

Né le 9 décembre 1922 à Berck sur Mer (Pas-de-Calais)
Demeure 26 rue Judaïque à Bordeaux (Gironde)
Arrêté le 9 janvier 1941
Fusillé le 24 octobre 1941 à 18 ans

Jean, fils de Léon, et de Marie Louise Rondeau, commerçants, effectue ses études au lycée Longchamp, aujourd’hui Montesquieu.
Dans ce lycée si certains élèves sont influencés par le pétainisme, d’autres, d’obédience gaulliste comme Jean, ou communiste, comme Claude Meyroune, un condisciple de Jean, animateur du Front National Étudiant, agissent de conserve pour mener une propagande anti-nazie et anti-pétainiste.

Jean est proche ou appartient au groupe de jeunes gaullistes « Alliance de la Jeunesse Française  » dit aussi groupe Bergès-Auriac, reconnu FFC Armée Volontaire Service Renseignements (AV S/R) (voir voir En savoir plus La politique des otages 24 octobre 1941). Créé dès mi-1940 ce groupe a pu s’appuyer sur 20-25 jeunes, étudiants, lycéens, salariés, sportifs bordelais et sera décimé fin 1941 après avoir envoyé de précieuses informations à Londres. Le groupe avait été infiltré par une employée de la Préfecture. 7 d’entre eux seront fusillés comme otages (Louis GUICHARD, Jean MICHEL, Jean Robert BLANC, Jean GIRARD, Pierre GIRARD, Jean-Baptiste RAUFASTE et Pierre VILAIN) le 24 octobre 1941, 3 seront déportés (André BERGÈS, Marcelle GIRARD, Jean VILAIN).

Sur dénonciation, une partie du groupe a déjà été arrêté en décembre 1940 et la police doit surveiller ceux restés libres. En tout cas, le 9 janvier 1941 alors que Jean et Louis Guichard  se réunissent au café le Régent à Bordeaux avec d’autres comparses pour mettre au point la filature d’un officier italien porteur d’importants documents la gestapo armée fait irruption dans le bar et les arrête. Jean est interné au Fort du Hâ et le 1er juin 1941 est condamné à un an de prison par le tribunal militaire Allemand FK 529 pour « résistance, aide aux services de renseignements anglais et français ».

Le matin du 24 octobre 1941, avec ses autres camarades du groupe et notamment Louis Guichard , il est extrait de sa cellule et transporté à Souge pour y être fusillé comme otage.