Né le 12 novembre 1884 à Lormont (Gironde)
Demeure à Brûlevin Haut-Cenon (Gironde)
Arrêté le 22 novembre 1940
Fusillé le 24 octobre 1941 à 56 ans
Dès le Congrès de Tours, en 1920, Jean-Louis Mondaut adhère au PCF. Il est à Cenon un militant influent et devient secrétaire de la section. Il est élu conseiller municipal en 1923. Il est exclu du Parti en 1928 pour « indiscipline ». Il demande en 1932 une réintégration qu’il obtiendra en 1935.
Ouvrier menuisier, il est licencié de la CIMT à la suite de l’échec de la grève nationale du 30 novembre 1938.
Cible désignée pour l’arrêté d’internement du 22 novembre 1940, la perquisition à son domicile permet de saisir une abondante littérature communiste. Les inspecteurs Vuillemet et Boisserie répertorient soigneusement les titres de cette « documentation extrémiste » dont deux ouvrages antireligieux, Douze preuves de l’inexistence de Dieu de l’auteur libertaire Sébastien Faure et La peste religieuse de Jean Most.
Interné, Louis est très préoccupé par sa situation familiale et la dégradation de sa maison. Plusieurs demandes d’élargissement ou de permission de sortie sont faites. Il va jusqu’à feindre de reconnaître son « erreur » et de louer « notre grand Maréchal ». Le commissaire Poinsot n’est pas dupe :« Il ne peut s’agir que d’une manœuvre dont la bonne foi et la sincérité doivent être considérées comme suspectes en matière de reniement de l’idéologie communiste ». À destination de la Feldkommandantur, le préfet confirme : « Il est certain que l’intéressé n’a rien renié du passé et qu’il professe aujourd’hui encore les mêmes opinions politiques »…