Pierre est serrurier-ajusteur à l’AIA. Il est le fils de Camille, employé de banque, et de Thérèse Badie.

Pierre appartient depuis septembre 1940 au groupe de jeunes gaullistes « Alliance de la Jeunesse Française  » dit aussi groupe Bergès-Auriac, reconnu FFC Armée Volontaire Service Renseignements (AV S/R) (voir voir En savoir plus La politique des otages 24 octobre 1941). Créé dès mi-1940 ce groupe a pu s’appuyer sur 20-25 jeunes, étudiants, lycéens, salariés, sportifs bordelais et sera décimé fin 1941 après avoir envoyé de précieuses informations à Londres. Le groupe avait été infiltré par une employée de la Préfecture. 7 d’entre eux seront fusillés comme otages (Louis GUICHARD, Jean MICHEL, Jean Robert BLANC, Jean GIRARD, Pierre GIRARD, Jean-Baptiste RAUFASTE et Pierre VILAIN) le 24 octobre 1941, 3 seront déportés (André BERGÈS, Marcelle GIRARD, Jean VILAIN).
Chez les Girard la résistance est une affaire de famille. Sa mère Thérèse fera elle aussi du « renseignement » (Réseau Brutus en 1942). Sa mercerie servira de boîtes aux lettres, de centre de renseignements. Elle sera aussi chargée de répartir des aides aux clandestins de son groupe. Pierre enrôle aussi sa sœur Marcelle qui le supplée dans des recherches.

Sur demande de Pierre Vilain, Pierre collecte de nombreuses informations qui seront transmises à Londres.et recrute de nouveaux membres. Avec l’intention de rejoindre de Gaulle il traverse la ligne de démarcation le 9/2/41 mais son entreprise échoue et il revient à Bordeaux reprendre son poste.

Le17 octobre 1941 le procès du groupe commence devant le tribunal militaire allemand. L’acte d’accusation concernant l’action de Pierre précise :« L’accusé est chargé de procurer des plans de certaines fabriques (AIA, Chantiers de la Gironde, chaînes de fabrications des usines Berliet ndlr) (cf Jean Girard) et indications détaillées sur les travaux faits… et aussi des plans sur les postes de DCA à Beutre… ».

Le verdict du procès nous est inconnu. Pierre sera fusillé le 24 octobre avec ses six camarades du groupe.

Sa sœur, Marcelle Girard, arrêtée avec lui, sera déportée à Ravensbrück, Mauthausen et Bergen-Belsen où elle mourra le 31 mars1945