René est un jeune coiffeur et/ou charbonnier dont le père travaille à Saint-François-
Xavier, orphelinat agricole et Centre d’Apprentissage Professionnel.
Ce matin du 14 juillet 1944, peut-être rejoint-il sa meule dans la lande girondine ? Circulant à vélo aux environs de Saucats alors qu’Allemands et miliciens attaquent le maquis, il est arrêté et interné au Fort du Hâ. Appartient-il à ce groupe de résistants ? Les témoignages des survivants et la liste des effectifs, semblent montrer qu’il n’en est rien. Pour autant son père, dans un courrier du 6 août 1946, évoque cette appartenance, et un additif au certificat de décès de la mairie de Martignas, rectifiant son prénom et précisant en 1947 son ascendance, mentionne « soldat FFI ».
René sera fusillé le même jour que le jeune maquisard de Saucats, Jean-Pierre Bouron.
Après l’exhumation des corps des fosses communes, son père ne reconnaîtra pas celui de son fils parmi les dépouilles. Ce qui le conduira à solliciter des recherches sur sa présence éventuelle à Luckenwalde ou à Lublin.
Les recherches diligentées par les autorités françaises n’ont abouti à aucun résultat.