Victor Pechon est le fils d’Eugène Pechon, employé, et d’Eugénie Morel.
Veuf, il se remarie en 1935 à Henriette Lambert. Pilote d’essai, lieutenant de réserve de l’Armée de l’Air Française, il est réquisitionné par les Allemands pour travailler à l’aérodrome de Laleu à La Rochelle.
Il s’engage au sein du réseau de renseignement Honneur et Patrie. Sa position de pilote et de chef de piste lui permet de fournir des photographies, des dessins, des plans et des renseignements à la Résistance.
Trahi semble-t-il par Wendling, agent de l’Abwehr (service de renseignement de l’armée allemande) et ami de sa fille, il ouvre la longue liste d’arrestations qui aboutiront au démantèlement du mouvement et est jugé le 29 décembre par le tribunal allemand de La Rochelle détaché à Bordeaux.
Une lettre manuscrite de l’avocat ayant participé au procès, en qualité de défenseur de plusieurs membres du groupe, précise que ses accusateurs lui ont présenté à l’audience, des plans du camp d’aviation de Laleu qu’il avait transmis à ses supérieurs, avec indication précise des dépôts d’essence, de munitions, et les emplacements des batteries antiaériennes. Victor Pechon n’a pu nier en être l’auteur ni qu’ils étaient destinés à « une puissance étrangère ».
Il a été condamné à la peine de mort, son pourvoi en cassation immédiatement rejeté.