LISIACK Eugène

Lisiack Eugene

Né le 29 mars 1885 à Saint-Rémy (Deux-Sèvres)
Demeure à Angoulins-sur-Mer (Charente-Maritime)
Arrêté le 15 septembre 1943
Fusillé le 11 janvier 1944 à 58 ans

Eugène Lisiack est un commandant en retraite, ayant obtenu la croix de guerre 14/18. Il a trois enfants.
Comme nombre d’officiers, il n’accepte ni la défaite, ni l’occupation, et dès l’été 1940, il forme à Angoulins, un petit groupe de renseignement avec Edmond Grasset et le général Bruncher, retraité à Fourras.
Il est aussi en contact avec d’autres officiers, amis parisiens. Ceux-ci comprennent l’intérêt de cette nouvelle recrue qui vit près des ports de La Rochelle et La Pallice ainsi que de la base sous-marine en construction. Le commandant Lisiack accepte de créer dans son département une antenne de « Centurie », le réseau de l’OCM.
Il assure les liaisons avec Paris et structure le mouvement sur son territoire de responsabilité qui s’étend jusqu’aux Deux-Sèvres et au sud de la Vendée. Entré en contact avec Léopold Robinet les deux hommes décident d’unir leurs forces et de créer un seul mouvement OCM-Honneur et Patrie, qui sera le plus grand mouvement non communiste de Charente-Maritime.
Le commandant Lisiack, responsable du secteur nord de l’AS, met en place, en particulier, une instruction militaire et organise les parachutages d’armes et d’explosifs.
Il est arrêté le 15 septembre 1943 à son domicile à six heures du matin après un important déploiement de forces. Ce même jour, de nombreux membres du réseau sont arrêtés internés à La Rochelle puis au Fort du Hâ. Il sera condamné à mort pour espionnage, par le tribunal allemand de La Rochelle détaché à Bordeaux.
Son fils Paul, qui assurait lui aussi des liaisons, réussit à détruire des documents compromettants cachés dans de vieux tuyaux au fond du jardin.

Martine Dorronsoro, la fille de Paul et la petite-fille d’Eugène Lisiack apporte son témoignage : témoignages vidéo