GUILLAUMOT André

Guillaumot Andre

Né le 3 septembre 1913 à Saint-Quentin (Aisne)
Demeure à Saint-Girons (Ariège)
Arrêté le 27 mai 1944
Fusillé le 1er août 1944 à 30 ans

Pupille de la Nation, André a étudié à l’École d’Agriculture de Tunis et en est sorti avec le diplôme d’ingénieur agricole. Il fait son service militaire à Oran.
En 1936, il entre au ministère de l’Agriculture comme contrôleur à l’Office National interprofessionnel du blé. Il adhère au Parti socialiste et milite activement pendant la campagne des élections législatives de 1936.
Mobilisé le 27 août 1939 à Amiens il revient à Saint-Girons en juin 1940 et reprend son travail de contrôleur principal.
Hostile à la politique de Vichy, il s’enrôle dans la Résistance à Paris. Il appartient au réseau Galia qui fait partie des FFC. Il accomplit de nombreuses missions de renseignement et de liaison.
Le 27 mai 1944, il est chargé de réceptionner à Boussens, avec Yvette Garrabé, résistante à Saint-Girons, le commandant Yves Ouvrieu dit « Orsini » responsable régional du service de renseignement du MLN. Tous trois sont arrêtés par deux miliciens Berkane et Vidali, qui se font passer pour des maquisards. André est blessé alors qu’Yvette Garrabé et Orsini sont tués.
Mis en cellule à Saint-Girons et torturé, il garde le secret avec un courage inouï et réussit même à donner des instructions à sa femme pour qu’elle fasse disparaître de leur domicile des documents compromettants, évitant ainsi que d’autres résistants soient arrêtés. Il est ensuite emprisonné à Foix puis à la prison Saint-Michel de Toulouse avant d’être embarqué vers l’Allemagne dans le Train fantôme. Alors qu’il est enfermé à la synagogue avec ses camarades, André est inscrit sur la liste de ceux qui sont embarqués, d’abord au Fort du Hâ puis à Souge pour y être fusillés.