Jean est cheminot à la gare SNCF de Bordeaux. Il prend une part active au développement de la section syndicale CGT des cheminots dont il devient secrétaire adjoint en 1935.
Face aux menées fascistes, il s’implique dans le combat pour l’unité syndicale et dans la bataille politique pour la réalisation d’un Front populaire. Il est élu secrétaire de la cellule du Parti communiste du dépôt de Bordeaux-Saint-Jean en 1936.
La SNCF le révoque dès le 11 juillet 1940, au lendemain de la prise de pouvoir de Pétain !
Repéré depuis longtemps par la police, il ne sera pas oublié lors de la rafle de 148 communistes le 22 novembre 1940. Son appartement est perquisitionné en son absence, mais sans résultat.
Le préfet précise à la Feldkommandantur : « Est considéré comme dangereux pour la sécurité publique et suspecté de participer à la propagande clandestine existant dans sa corporation. J’ai décidé de maintenir son internement. »
Germaine, son épouse, poursuivra son combat. Arrêtée en avril 1942, déportée à Auschwitz, elle mourra à Birkenau.