Léopold est le fils d’Emmanuel Robinet et de Marie-Louise Pellerin.
Il est socialiste, juriste dans un cabinet de contentieux, et marié en seconde noce avec Paule Rousset. Engagé volontaire à la fin de la Première guerre mondiale, il retrouve la vie civile en 1921.
Il est mobilisé jusqu’au 18 juillet 1940, et obtient le grade d’adjudant-chef.
En total désaccord avec l’armistice et refusant l’occupation, il entre en Résistance, d’abord de manière isolée en rédigeant des tracts avec son épouse et en les distribuant autour de lui.
En mars 1942, avec le commandant Lisiack, il crée le Mouvement Honneur et Patrie sous le pseudonyme d’ « Hector Prairial ». Il est nommé chef départemental de la Charente-Maritime au titre de l’AS avec le grade de commandant. Léopold Robinet s’occupe des questions civiles.
Les missions du mouvement sont l’aide au passage de la ligne de démarcation, la mise en place de filières d’évasion par l’Espagne, la recherche de renseignements sur les mouvements de bateaux de guerre et des sous-marins, la réception des parachutages d’armes et la création d’un petit maquis transitoire mais éphémère dans le nord-est du département pour accueillir les réfractaires au STO.
Avec son arrestation et celle de ses principaux membres, le réseau Honneur et Patrie cesse son activité.
Léopold est jugé par le tribunal allemand de La Rochelle détaché à Bordeaux, et condamné à mort pour « intelligence avec l’ennemi » le 29 décembre 1943. Durant le procès il a assumé toute la responsabilité du mouvement, cherchant à minimiser celle de ses coaccusés.