BOUCHERIE Arthur

Boucherie

Né le 6 décembre 1913 à Bègles (Gironde)
Demeure 43 rue de Morcenx à Bordeaux (Gironde)
Arrêté le 26 janvier 1942
Fusillé le 30 avril 1942 à 28 ans

Fils de Charles, serrurier, et de Marie Bellegarde, journalière, adopté par la Nation en 1924, Arthur est facteur auxiliaire à la recette principale de Bordeaux, où dans une grande salle, 200 facteurs préparent leurs tournées.

Les discussions vont bon train et les militants communistes et de la CGTU dominent les débats. En 1937 Arthur adhère au PCF à la cellule des PTT. Il est secrétaire du Secours Rouge à Bègles. Il est mobilisé de novembre 1939 au 27 juillet 1940. Affecté à Biganos à son retour, il participe à l’activité de l’organisation illégale clandestine du PCF, en particulier à la diffusion de tracts. Dans une lettre de dénonciation datée du 20 décembre 1941, un certain Lanusse écrit au préfet « afin de parfaire au mouvement de salubrité entrepris contre les menées communistes » et accuse Arthur et un de ses camarades qui « devraient être plutôt dans un camp que de servir dans une administration ». Depuis début novembre les arrestations se succèdent. Le commissaire Poinsot dirige les interrogatoires et essaie de reconstituer le circuit des documents diffusés et le rôle de chacun. Lors d’un interrogatoire, le 24 janvier, il obtient la liste complète des communistes d’avant-guerre.  Coucharrière et Fauvel sont déjà révoqués, Bouvart, Corbière et Monède sont arrêtés, Malbec, trésorier de cellule, sera mis hors de cause, Marcel Gilo sera déporté. Arthur se cache vers Langon mais il est pris à son tour le 26 janvier. Poinsot découvre chez lui un bulletin régional du Parti communiste daté du 15 décembre 1941, et l’inscription d’un rendez-vous pour le premier février à la Croix de Leysotte à Talence. André Guérin l’y attend, mais Arthur ne peut lui faire un signe. Son compagnon aussi est arrêté et subira le même sort que lui.

François Boucherie

   À Bègles, la rue François (Arthur) BOUCHERIE