Louis entre dans la marine marchande en 1919. Ses compétences lui permettent de devenir officier mécanicien. Homme de respect et de conviction, ses collègues l’élisent secrétaire du syndicat CGT des Officiers de la Marine Marchande.
Louis est aussi un militant actif du Parti communiste et participe à l’organisation de l’aide aux républicains espagnols. Après l’interdiction du PCF, il poursuit son engagement politique et syndical.
La convention d’armistice de 1940 soumet la marine marchande française aux contrôles allemand et italien. Les navires marchands ont interdiction de prendre la mer sans autorisation des autorités d’occupation ou sont utilisés au profit de la machine de guerre allemande. La Résistance s’organise. On verra plus tard tel équipage refuser de conduire un bateau français battant pavillon allemand ou tel autre ne pas vouloir réparer une grue flottante.
Arrêté après une distribution de tracts, Louis est interné à Saint-Martin-de-Ré le 9 août, puis transféré à Mérignac dans la baraque 7, celle des « Charentais ».
Noémie, son épouse, chargée de liaisons entre les groupes FTP, sera une des responsables de la Résistance charentaise en 1942 ; déportée, avec sa sœur Rachel Fernandez née Esterp, à Auschwitz, elles mourront à Birkenau en 1943.