Fils naturel de Marie Rouchereau, sans profession, René, est ouvrier docker à Bordeaux. Il se marie le 24 juin 1939 avec Marie Gourgues.

Les nervis fascistes ont le coup de poing facile quand les communistes manifestent ; et pour la police, le communiste est toujours l’agresseur.

Accusé le 24 novembre 1932 de coups et blessures, il est acquitté le 2 février 1933. Le 29 juin, cette fois pour coups et blessures à agents, il écope d’une amende. Adhérent en 1933, puis secrétaire régional des JC, il est de toutes les luttes contre le fascisme.

Il travaille ensuite à la SNCASO à Bacalan dont il sera licencié à l’issue de la grève du 30 novembre 1938.

En 1939, il devient membre du bureau régional du Parti communiste. Quand la police vient arrêter cet « agent actif », lors de la rafle des communistes du 22 novembre 1940, il n’est plus à son domicile : pour échapper aux recherches, René, depuis son retour de l’armée, est devenu agriculteur chez sa belle-mère à Cursan. La police retrouve sa piste : il est arrêté le 14 août 1941. Un pistolet, un chargeur et 36 cartouches sont découverts lors de la perquisition. « Individu dangereux pour l’ordre public et la sécurité intérieure », le préfet indique aux autorités allemandes le 23 août, que l’emprisonné « reste à (leur) disposition ». Condamné par le tribunal militaire allemand le 18 octobre à huit ans de travaux forcés, René est fusillé six jours plus tard. Il remplissait les critères prévus par le code des otages pour être inscrit sur les listes des opposants à exécuter.