Alexandre Pateau et son épouse Yvonne exploitent une petite ferme dans un hameau de trois maisons à un kilomètre de Saint-André-de-Cognac. Vieux communiste, il mène le combat contre le fascisme bien avant la dissolution du PCF.
Tout naturellement sa ferme sert à héberger FTP et résistants clandestins mais aussi de « planque » pour les armes et explosifs volés aux Allemands dans la carrière de Jonzac. Comme ses homologues de la filière, Alexandre a été dénoncé par Vincent.
Le 28 juillet à 4 heures du matin, les Allemands réquisitionnent sans ménagement le maire de la commune et se font guider jusqu’à la ferme des Pateau, qu’ils cernent. Ils arrêtent Alexandre, son épouse et leur fils de 4 ans qui sont conduits à la gendarmerie de Cognac, puis à Bordeaux.
Le 12 août la Gestapo procède à l’arrestation du frère d’Alexandre et de sa femme.
Transférée à Romainville puis déportée à Auschwitz, Yvonne Pateau meurt début février 1943.