PEYREVIDAL Noël

Peyrevidal Noel

Né le 8 décembre 1894 à Saint-Hilaire (Aude)
Domicilié 31 Allées de Villote à Foix (Ariège)
Arrêté le 10 février 1944
Fusillé le 1er aout 1944 à 49 ans

Noël Peyrevidal, ingénieur du service vicinal local, militant de la SFIO, soutient activement les combattants républicains espagnols face au coup d’état de Franco, de 1936 à 1939 d’abord, lorsque ces derniers sont internés au Vernet ensuite. Il continue de fréquenter et d’aider les réfugiés espagnols quand il est mobilisé à Toulouse et affecté à la Poudrerie nationale. Revenu à Foix, il s’engage dans la Résistance dont il est un des dirigeants en Ariège sous le pseudonyme de « Léon Paris ».
Dès 1940, il procède à la distribution de presse clandestine (tracts et affiches) avec un groupe qu’il a formé.
Il est arrêté le 31 août 1941 et condamné par le tribunal correctionnel de Foix à deux ans de prison pour « avoir fait afficher le 31 août, à l’occasion de la fête de la Légion des tracts portant les mots « Liberté, Égalité, Fraternité « et « Vive la République » et avoir remis à un de ses camarades, lors du 14 juillet 1941, un pochoir représentant une croix de Lorraine, qui a servi à apposer ce signe « séditieux » en divers endroits de la ville de Foix.… ». Le tribunal ajoute : « Il semble avoir agi spontanément n’ayant aucun lien avec le Parti communiste qu’il a combattu alors qu’il militait dans les rangs de la SFIO. »
Libéré le 20 juillet 1943, il crée une filière très active de passage vers l’Espagne pour notamment l’évasion des pilotes français, anglais et américains et un service de renseignements. Sa maison est un véritable lieu de passage et d’accueil. Membre du mouvement « Combat », mais aussi des réseaux « Alibi-Maurice » et « Nana », il est également chargé de mission à la DGER.
Il est arrêté par la Gestapo le 10 février 1944 alors qu’il vient de diriger sur l’Espagne un important convoi de réfractaires au STO et d’officiers français. Incarcéré à la prison Saint-Michel de Toulouse, il la quitte le 2 juillet pour prendre place dans le Train Fantôme en direction de l’Allemagne. Noël, avec ses compagnons, est enfermé dans la synagogue le 12 juillet. Il y prononcera le 14 juillet, à l’insu des geôliers, un discours pour affirmer sa foi en la victoire finale et remonter le moral de ses camarades. Noël, le résistant reconnu par tous est sur la liste des « dix » qui sont emmenés à Souge.