Litman est le fils de David Nadler commerçant et de Rachel (Ruhla) Galatanu. Comment s’est-il retrouvé étudiant en médecine à Toulouse de 1935 à 1941 ? Il a pu rejoindre d’autres étudiants roumains identifiés dans cette ville. Il est qualifié de « médecin ». Il ne semble pas qu’il ait présenté sa thèse, en tout cas sous son nom. En a-t-il été empêché par le numerus clausus édicté en 1941 ? Est-ce lié au fait qu’il était juif ?
Il s’engage dans la Résistance. Arrêté par la Gestapo le 24 juin 1944, il est interné à Toulouse, probablement dans la prison Saint-Michel. Il fait partie des centaines de résistants qui doivent être déportés en Allemagne avec le Train Fantôme. Fin juillet Litman figure sur la liste des appelés conduits de la synagogue de Bordeaux au Fort du Hâ puis devant les bûchers à Souge.
Le 25 octobre 1944, le chef régional du MLN l’inscrit sur la liste des victimes du Mouvement. C’est la famille Borios qui veillera au rapatriement de son corps à Toulouse.
Le 13 octobre 1944, après un hommage aux cinq « résistants toulousains » (Albert Lautman, Robert Borios, Litman (appelé souvent David) Nadler, André Guillaumot, Noël Peyrevidal), va se dérouler sur la place du Capitole à Toulouse devant les autorités et « une foule considérable » une cérémonie d’hommage aux trois premiers qui vont être inhumés à Toulouse. La presse locale nomme parfois Litman, le « docteur Madeleine ». Un choix de pseudonyme évocateur ! La présence de son cercueil auprès des éminents résistants qu’étaient ses compagnons indique qu’il eût peut-être un rôle également important dans la Résistance toulousaine.
Sa fille naturelle, poursuit les recherches, en France, en Roumanie, et en Israël pour mettre à jour la biographie de Litman Nadler.

Par décision du 7 décembre 2018, il a enfin été reconnu « Mort Pour la France ».