Né dans une famille de onze enfants, Roger est célibataire et employé de commerce. Dans la région de Stenwerk, près de son domicile, Roger et quelques amis dont Ernest Lombart et Paul Desreumaux pensent d’abord récupérer armes et munitions abandonnées après les combats entre chars allemands et troupes anglaises. Voulant faire plus, sans prévenir sa famille, Roger rejoint la « zone libre » avec ses camarades dans le but de passer en Angleterre.

N’y parvenant pas, ils s’investissent dans une organisation de renseignements (réseau SR Kléber) basée à Périgueux. Ils effectuent de nombreuses missions de renseignement sur la logistique des troupes d’occupation afin de les adresser à Londres.

Envoyé dans le Nord qu’il connaît bien, Roger collecte avec son père de nombreux renseignements qu’il transmet par encre sympathique sur papier d’emballage de colis postaux à ses camarades restés en zone libre.

Arrêté une première fois le 15 février 1941, il est interné à Nantes et libéré dix jours après. Arrêté une deuxième fois le 10 avril 1941 et interné à Libourne, il est encore libéré faute de preuves. Enfin il est arrêté pour la troisième fois à son domicile le 23 février 1942 par la Gestapo de Tourcoing, et incarcéré à Loos. Il est immédiatement transféré au Fort du Hâ de Bordeaux où il retrouve ses compagnons Paul Desreumaux et Ernest Lombart.

Le 1er avril 1942, le tribunal de guerre allemand le condamne à mort pour espionnage en même temps qu’Ernest Lombart. Leur grâce est refusée.

Avant d’être fusillé, il écrira une dernière lettre (« En savoir plus », « lettre de fusillés », « dernières lettres« )