BLOT Gérard

Blot Gérard

Né le 4 novembre 1917 à Bordeaux (Gironde)
Demeure 3 Chemin de Luchey à Mérignac (Gironde)
Arrêté le 8 juillet 1942
Fusillé le 21 septembre 1942 à 24 ans

Gérard naît dans une famille ouvrière de six enfants.

Il travaille à la SNCASO à Mérignac comme ajusteur outilleur. Il adhère au PCF en 1936. La police note « qu’il sort d’une famille contaminée par le communisme ».

Gérard et Jullien dirigent la JC, avec Lecourt, Rieu, Kermorgan, Eustache et Fichon. Il milite aussi aux Auberges de la Jeunesse. Gérard a remplacé Rieu le secrétaire des JC avant-guerre et reprend la responsabilité de l’inter-région quand Jullien est arrêté.

Son usine travaille pour l’armée allemande. Il constitue des groupes de l’OS qui désorganisent la production et, à l’extérieur, font du sabotage. Une perquisition chez lui en juin 1941 ne donne rien.

Il devient illégal. Sa mère Yvonne, FTPF, assure des liaisons entre groupes de résistants sur trois départements. Son frère Henri est engagé en Dordogne. Albert Ouzoulias, responsable national de l’OS, rencontre Gérard en 1941 et le nomme responsable régional des « Bataillons de la Jeunesse ». Il crée un groupe au bureau gare des PTT avec Monéde. En Charente-Maritime, il s’appuie sur le groupe Germain. Il organise, les déraillements de trains de militaires et de matériel sur la ligne Bordeaux-Paris,la destruction des transformateurs sur la ligne Libourne-Périgueux,et contre la ligne à haute tension à Puilboreau (Charente Maritime) le 30 avril 1942.

Responsable de l’organisation d’un groupe à La Rochelle, Gérard est « arrêté à Jonzac (le 8 juillet – ndlr) à la faveur d’un rendez-vous à 16 h avec Duvivier, coauteur de 4 attentats. Au total se trouvaient 6 communo-terroristes (chefs de la résistance) dont 5 armés » note Poinsot. En fait il s’agissait d’un piège.

Interrogé, il refuse de donner le nom du responsable inter-régional Dupont dit « Jo ». Une perquisition a lieu à son domicile le 13 juillet 1942. Son père est arrêté. Sa mère Yvonne l’est à son tour le 8 août.

Avant d’être fusillé Gérard demande à l’aumônier de l’hôpital Saint-André « Faites en sorte que mon père soit épargné, puisque je prends toutes les responsabilités à mon compte ».

BLOT_Plaque_rue_Talence

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À Talence et Mérignac plaques de nom de rue en hommage à Gérard Blot