LAURENT Robert

Laurent Jean

Né le 9 décembre 1915 à Mérignac (Gironde)
Demeure au Grand Louis à Eysines (Gironde)
Arrêté le 28 août 1942
Fusillé le 21 septembre 1942 à 26 ans

Robert est mécanicien vélos à Eysines. Il est dénoncé par le traître Giret, qui l’accuse d’être un agent anglais et de détenir 400 yatagans : « Il habite route d’Eysines où il tient une sorte de garage. Je pourrai vous désigner sa maison » dit-il à Poinsot lors de l’interrogatoire du 4 août 1942 au cours duquel il dénonce également René Antoine et d’autres résistants.
Robert est arrêté le 28 août, pour activité « communo-gaulliste ». Vingt-neuf yatagans sont découverts à son domicile. Pour le commissaire Poinsot « c’est un vieux communiste dans l’illégalité, en liaison avec des terroristes. On a trouvé chez lui un dépôt d’armes qui a été confisqué».
Après la guerre, on découvrira que Robert était depuis 1940 un agent FFC du réseau de renseignement Jove et qu’il avait contribué à l’évasion du camp de Mérignac de quatre Français et deux Polonais.
Joffrette, sa jeune femme enceinte, arrêtée en même temps que lui, alors qu’aucune charge n’est retenue contre elle, est envoyée au camp de Romainville. Elle sera libérée le 19 mars 1943, sur insistance de sa famille, et apprendra ainsi l’exécution de son mari. « Un an et treize jours après mon mariage, j’étais veuve, enceinte et en prison ». Leur fille Monique naîtra le 8 mai 1943.

Monique Banegas, leur fille nous apporte son témoignage : témoignages vidéo

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À Mérignac la plaque de rue en hommage à Robert Laurent