LEJARD Roger

Lejard Roger

Né le 22 août 1911 à Arudy (Basses-Pyrénées)
Demeure 47 rue de la République à Bègles (Gironde)
Arrêté le 10 décembre 1940
Fusillé le 24 octobre 1941 à 30 ans

Fils d’un ferblantier, métallurgiste de métier, Roger est employé comme manœuvre à la Brasserie de l’Atlantique à Bègles. Il a en charge sa mère et sa sœur, veuve avec deux enfants.
Responsable syndical, il adhère au PCF en 1936. Dans sa cellule de quartier, il est un diffuseur actif de l’Humanité.
Son cas illustre bien la chaîne des intervenants de la machine répressive. Zélé, le commissaire de police de Bègles le désigne comme un « ex-communiste, militant actif, particulièrement dangereux ». C’est la gendarmerie nationale qui procède à son arrestation. Le premier procès-verbal d’interrogatoire est de l’inspecteur Chabreyrie. Poinsot supervise et le préfet Pierre-Alype décide et/ou suggère des décisions aux Allemands. Comme tous les interrogés, Roger ne sait quasiment rien de « l’ex-Parti communiste » dont d’ailleurs il n’aurait jamais fait partie.
Le dénuement avéré de sa famille (demande de sa mère, de sa sœur) permet un moment d’envisager un élargissement avec astreinte de résidence à Bègles.
L’inspecteur Laffargue donne un avis défavorable, « Lejard ayant refusé de varier ses déclarations précédentes ». Le préfet le suit. On sait comment cela se termine.

Roger Lejard

   À Bègles, la rue Roger LEJARD