LEVY André

Levy  André

Né le 15 décembre 1919 à Durmenach (Haut-Rhin)
Demeure à Alger et Toulouse
Arrêté le 2 juin 1944
Fusillé le 1er août 1944 sous le nom de Bernard Bonduel à 24 ans

Issu d’une famille alsacienne depuis plusieurs générations, André entreprend en 1938 des études de philosophie et psychologie à la Faculté de Strasbourg.
Suite à l’évacuation en 1940 des Alsaciens-Lorrains, il vit à Clermont-Ferrand où il poursuit ses études (il aura jusqu’en 1942 des échanges avec Daniel Lagache, alors enseignant.)
À Gergovie, le chantier des fouilles cache une propagande active contre l’envahisseur.Très vite, il passe de la dénonciation des collaborateurs à l’action résistante. Il adhère à Combat, et avec les Groupes-Francs réalise plusieurs attentats. Il travaille à l’occasion avec Pierre de Bénouville.
Arrêté, il est jugé à Lyon dans un procès collectif. Condamné, il s’évade fin décembre 1942 avec la complicité d’un gardien Jacques Parouty. Tous deux rejoignent Henri Frenay à Alger.
Celui-ci leur confie avec l’aide de Louis Bouzat, la mission Jasmin. Frenay raconte que méfiant à l’égard d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie, il demande aux trois hommes, à la satisfaction « des autres responsables des autres Mouvements présents à Alger » d’assurer, par une « liaison latérale échappant à la curiosité de d’Astier », le transfert des « messages et correspondances » entre Alger et la France. Il ajoute : « la liaison avec Bourdet, Chevance, Bénouville, serait pour Combat bien précieuse ». La mission Jasmin sera basée à Toulouse et Paris.
Départ pour la France en sous-marin en février 1944. Dès le mois de mars, André « qui est en fait le chef de la mission », assure le contact avec le CNR et les mouvements composants ». Fin mai, la mission est terminée, compte tenu de l’imminence du débarquement. Départ pour Alger d’abord par le train. Celui-ci est stoppé à Puyoô, ils sont arrêtés, probablement sur dénonciation. Il est incarcéré à Peyrehorade, Biarritz, puis au Fort du Hâ. Lorsqu’il est arrêté, son identité est Bernard Bonduel. C’est ce nom qui figurera sur les listes de fusillés.
Son frère, Raymond appartenait aux FFL, sa sœur, Renée, résistante est morte en déportation.
Depuis 2011, nous avons rendu à André Levy sa véritable identité.

Les documents qui peuvent être consultés ci-dessous ont été communiqués par la famille d’André Levy que nous remercions.

Ces documents retracent « la guerre » d’André Levy : jeune patriote à Gergovie, résistant arrêté, jugé puis après son évasion, agent actif de « Combat ».