MONGE Armand

Monge Raymond

Né le 25 février 1920 à Bordeaux (Gironde)
Demeure 72 rue Rigoulet à Bordeaux
Arrêté le 22 octobre 1941
Fusillé le 21 septembre 1942 à 22 ans

Secrétaire d’un groupe des JC, Armand a 20 ans en juin 1940, lorsque le tribunal le condamne à un an de prison avec sursis et 50 francs d’amende pour menées communistes.
Il est ouvrier à la CENPA, lorsqu’à la suite de l’attentat visant l’officier Reimers, il fait partie de ceux qui sont internés au camp de Mérignac le 22 octobre 1941. Pour la police Armand « influençait ceux qui avaient les mêmes idées pour le travail illégal… militant actif, comme d’ailleurs les différents membres de sa famille. Il n’exprime pas de repentir sur son activité passée ni de sentiment de loyalisme à l’égard du maréchal Pétain et il semble, bien que sa situation de famille (1 enfant en bas âge, sa femme enceinte de 8 mois) milite en sa faveur, qu’il y a intérêt à maintenir son internement».
Madame Amanieu, veuve depuis le 24 octobre 1941 de Louis Amanieu, sa belle-mère, intervient pour sa libération. Le rapport de l’inspecteur Lafargue est particulièrement défavorable: « Monge est un individu peu intéressant à tout point de vue. Il appartient à une famille inféodée entièrement à l’idéologie moscoutaire … son attitude au camp était également mauvaise, il n’est pas possible de prendre la requête de Mme Amanieu en considération. »
Les autorités d’occupations exigent son transfert au Fort du Hâ, quartier allemand. Papon se borne à demander « pour lui permettre de régulariser sa situation administrative vis-à-vis du ministère de l’intérieur » (Armand avait été interné sur ordre des autorités françaises) « tous renseignements utiles sur les conditions de transfert d’Armand Monge » le 31 août 1942. C’est tout !

Le dossier aura été régularisé en tout état de cause par l’exécution d’Armand.