Né le 18 avril 1895 à Bordeaux
Demeure 70 cours Victor Hugo à Bègles (Gironde)
Arrêté le 22 novembre 1940
Fusillé le 24 octobre 1941 à l’âge de 46 ans
Laurent est ouvrier tourneur sur métaux. Il travaille aux Ateliers Dyle à Bacalan en 1924 puis, en 1928, aux Ateliers Mécaniques Bordelais rue de Kater. Il y est responsable syndical à la CGTU et a adhéré au PCF en 1927, il milite à Bacalan puis à la cellule des Chartrons. Ses intérêts sont multiples. Il participe au Mouvement coopératif, et une coopérative de distribution est créée à Bègles. Il entretient la sociabilité communiste par des sorties, des fêtes. Il est alors secrétaire général du rayon sud du PCF.
Le 22 novembre 1940, les gendarmes Rumin et Maidron exécutent l’arrêté d’internement. L’inspecteur Lespinasse perquisitionne. Le préfet Pierre-Alype instruit la Feldkommandantur : « Il ne faut pas s’attendre à un revirement de la part d’un homme qui malgré toutes les vicissitudes qu’a traversé le Parti lui est resté fidèle et qui le servirait encore certainement si l’occasion s’en présentait même en participant à une action révolutionnaire… »
Une attestation de Henri Souque – lieutenant « Perrier» aux FTPF- du 17 mars 1952 indique que Laurent Puyoou, au camp de Mérignac, appartenait à l’OS dont les tâches étaient : « maintien du moral des internés, résistance aux brimades de l’administration, organisation de l’évasion des internés dans la mesure où ils étaient appelés à prendre des responsabilités dans le mouvement ».
Thérèse Puyoou est arrêtée avec son mari le 22 novembre. Relâchée, elle poursuivra un travail d’agent de liaison des FTPF jusqu’à sa nouvelle arrestation le 11 juillet 1942. Elle meurt à Auschwitz en mars 1943. Pierrette et Michèle sont orphelines à 14 et 8 ans.
Michèle, devenue Michèle Vignacq, nous rapporte ces moments : témoignages vidéo