Edgard, marié, une fille, est chaudronnier aux Chantiers Navals de la Gironde après avoir travaillé chez Dyle à Bacalan, et milite à la CGT.
Il soutient l’action qui doit permettre au torpilleur « Lansquenet » de quitter Bordeaux, sans tomber aux mains de l’ennemi.
Il a des responsabilités dans la réception des tracts et journaux en provenance de Paris et en assure la répartition.
En 1941 une perquisition chez Coulibœuf (qui lui envoie le matériel) permet de trouver dans un mur de la cave : « 5 enveloppes roulées, contenant environ une quinzaine d’adresses de correspondants de province ainsi que des plans et des documents indiquant le mode de préparation d’attentats ». L’adresse d’Edgard est ainsi découverte, avec une précision utile pour la police : il « habite au premier étage ». « il faut frapper 3 coups ».
Edgard est arrêté, son appartement perquisitionné : « 7 paquets de papier pour copie de machine à écrire, 2 paquets de feuilles 21×27 pour machines à écrire, 2 disques : « La voix du peuple, « l’Internationale », « l’appel du Komintern », « Au-devant de la vie » et « la Varsovienne », 9 exemplaires de l’Humanité… ».
Le propriétaire de l’appartement indique: « Il y a des allées et venues suspectes chez lui à la tombée de la nuit. ». Une voisine a remarqué : « Son frère venait le voir presque tous les soirs ; il écoutait presque tous les soirs la radio anglaise, j’entendais très nettement à son poste, ici Londres ».
Il nie, malgré 13 jours d’interrogatoires.