Depuis 1924, François est ouvrier aux EMG à Floirac. Sa femme travaille aux abattoirs. Ils habitent, avec leur enfant, la cité ouvrière construite par l’usine où sont logés gratuitement tous les ouvriers grâce à l’action syndicale. (Le patron y trouve aussi son compte, c’est un moyen de retenir les ouvriers qualifiés et espérer faire un chantage en cas de conflit).
En 1935 il est adhérent à la cellule du PCF des EMG. L’occupation de l’usine de mai 1936 renforce l’activité syndicale et politique.

L’activité illégale de la Résistance est intense, sabotage de la production, circulation de journaux, de tracts appelant les ouvriers à résister. Des groupes de sabotage à l’extérieur sont constitués. François est responsable politique du triangle de la direction du parti dans l’usine.

Il est arrêté, la police note : « B. est un vieux communiste, dans l’illégalité depuis l’été 40, payait régulièrement ses cotisations, distribuait des tracts, et fut finalement chef de la cellule dans l’usine d’armement EMG. »