Miroitier à la Société Économique des Routes, Jean Bonnardel est un militant actif du PCF à Villenave d’Ornon. Il a cinq enfants à charge lorsqu’il est arrêté et interné quai de Bacalan avec 147 autres communistes. Sa détention est scandée par les interrogatoires et les soucis pour la simple survie de sa famille menacée d’expulsion de son logement.
Les rapports policiers se succèdent, soulignant la fermeté de ses convictions. Pour Poinsot, « le communiste Bonnardel est un propagandiste de ce parti, il n’a rien renié de ses doctrines et attend le moment de prendre sa revanche ». Pour l’inspecteur Laffargue, « propagandiste actif, militant intelligent et habile, il n’a rien renié de ses doctrines subversives ». Pour le préfet, il est possible d’envisager la libération de M. Bonnardel « lorsque celui-ci aura donné des preuves de son renoncement aux idées extrémistes et aux mots d’ordre propagés par la III° Internationale ». Laffargue de nouveau : « l’internement qu’il subit ne modifie en rien son attitude… il s’est refusé à toutes déclarations de loyalisme persistant dans ses premières déclarations »…