En 1909 René s’engage pour cinq ans comme marin dans la « Royale ». Mais en août 1914 c’est la mobilisation générale. Il est affecté sur le « France » à Toulon. À la fin de la guerre, il est observateur de l’aviation maritime à Hourtin (Gironde). En 1919, il épouse Catherine Mora et en 1922, leur fils Robert verra le jour.
Convaincu de la première heure, il adhère, dès 1920, au nouveau Parti communiste.
René le journalier, l’employé communal, devient ouvrier du papier carton à l’usine de blanchiment de la cellulose de Barsac. En 1935, il figure sur la liste des candidats aux élections municipales. En 1936, il dit sa fierté d’avoir été élu dans son entreprise comme représentant du personnel, mais aussi, en s’appuyant sur les salariés, d’être parvenu à faire triompher les revendications. Ayant repris le café-restaurant, rue du Pont, à Cadillac il en fait le siège de la section du PCF.
Son engagement sportif, joueur, capitaine, animateur du club de rugby l’Union Athlétique Cadillacaise le fait qualifier par le président comme « toujours et pour tous le meilleur des camarades ».
Il est actif dans l’aide humanitaire aux Républicains lors de la guerre d’Espagne et hébergera des Espagnols émigrés.
Mais en 1940 le commissaire spécial fait quelques suggestions : « … Pour être pleinement efficace, la répression envisagée (contre « l’action communiste » – ndlr) doit être entreprise dans un complet accord entre les autorités allemandes et françaises, toutes deux également intéressées à ce qu’elle soit menée à bonne fin ». Pour René, c’est l’arrestation, l’internement et l’inscription sur la liste des otages à fusiller.